La postérité de la Renaissance
Édition : Première édition
Éditeur : CEGES - Université Lille 3
Nombre de pages : 318
Format : 16x24 cm
Langue : Français
- ISBN : 978-2-84467-096-6
- Date de publication : 12/2007
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Description
Walter Scott revient sur l'échec d'un de ses romans, Le Monastère, et l'explique par l'impossibilité de représenter et de faire parler un homme de ta Renaissance, impossibilité accrue par le fait qu'il avait donné à ses personnages médiévaux la langue de Shakespeare ! L'anecdote piquante révèle un problème : comment évoquer la Renaissance ? Plus généralement, y a-t-il, dans les arts et dans les lettres, un style Renaissance, comme il y a un « Gothic revival » ? L'abondance des études consacrées à la perception et à la représentation du Moyen Âge et le nombre plus réduit des travaux consacrés à cette période à l'aube de la modernité prouve qu'il y a bien une difficulté que le présent ouvrage a cherché à cerner et à définir.
Le hiatus est d'autant plus surprenant que, sans contredit, la Renaissance s'impose dans les manuels d'histoire littéraire ou dans l'historiographie comme un mythe fondateur L'Histoire nationale, mais aussi européenne se relit au travers de quelques maîtres de la langue vernaculaire comme Shakespeare, Ronsard, Rabelais, pour n'en citer que les plus célèbres. De ce point de vue, malgré la pensée humaniste qu'ils incarnent, les auteurs de langue latine, poètes ou penseurs, tels que More, Érasme, Dorat ou Second, semblent quelque peu négligés par cette postérité, alors que leur rôle définitoire n'a pas été moindre. De nombreux spécialistes réunis à Lille 3 ont examiné au travers de leurs articles comment les grandes figures de la période ont été reprises et utilisées ou au contraire oblitérées afin de créer de nouvelles poétiques et de nouvelles icônes de la modernité.