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Description

La question de la réussite scolaire a constitué un objet d’études pour les sociologues de l’éducation, en France et aux États-Unis, afin d’expliquer la mobilité sociale de certaines couches de la population (moyennes et populaires) à travers l’allongement de la scolarité et l’obtention de titres scolaires de plus en plus élevés permettant d’accéder à des positions sociales plus réputées.

Néanmoins, l’extension de la scolarisation a transformé les modes de fonctionnement de l’école : si tous les enfants sont accueillis dans le système éducatif, tous n’effectuent pas les mêmes parcours. D’une part, les diversifications des filières entraînent une valeur inégale des diplômes obtenus – général, technique ou professionnel – et d’autre part, par leur héritage socioculturel, les élèves sont confrontés aux différences de résultats scolaires.

Ainsi, l’ampleur de l’échec scolaire constaté dans les années 80 a mis en évidence les relations entre les origines culturelles, ethniques, géographiques et sociales et les performances des élèves. La relative abondance des travaux à ce sujet a renforcé l’idée que les enfants d’origine étrangère issus des couches modestes et des quartiers « sensibles » seraient peu nombreux à accomplir des carrières scolaires réussies.

Or, les recherches à ce sujet démontrent qu’une fraction de cette catégorie d’élèves, en dépit des difficultés liées à leurs origines socio-économiques accomplissent des études supérieures y compris des filières dites « prestigieuses » et se présentent à des concours d’agrégation ou préparent des troisièmes cycles.

Un groupe de chercheurs au sein de l’équipe PROFÉOR et des chercheurs d’autres universités travaillant sur la même problématique ont participé à la réalisation de cet ouvrage. Ces travaux, dont les résultats sont ici présentés, ont permis d’étudier les parcours d’élèves issus des milieux défavorisés en essayant de comprendre les conditions de leur réussite.